Les neuf dragons
Michael Connelly
Seuil (2011)
404 pages
Lecture laborieuse
Résumé : Harry Bosch travaille pour la police de LA. Suite au meurtre d'un épicier d'origine chinoise, il mène son enquête aux côtés de Chu de l'unité des crimes asiatiques. Mais il reçoit un appel lui demandant d'abandonner ainsi qu'une vidéo de sa fille qui a été enlevée. Il part pour Hong Kong pour la retrouver. Voilà, vous savez tout parce que bon, pas grand chose à résumer non plus...
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Mon avis : En ce qui concerne l'histoire : absolument rien d'original. Encore une impression de déjà vu. J'ai pensé au film Taken de Pierre Morel pour le côté "ah ouais, vous enlevez ma fille...vous êtes mort...je traverse l'Atlantique, je vous retrouve et je vous latte". Donc je m'attendais à quelque chose de sympa et d'haletant et bah non. Et puis j'ai un peu pensé à la série 24H aussi avec le décompte des heures et parce que dites donc, il est fort ce Bosch pour partir sauver sa fille le dimanche, arriver donc le dimanche à Hong Kong et penser revenir le lundi (ou un truc comme ça) car, oui, tout est question de timing et de décalage horaire aussi. Ca rigole pas.
Bref, pas d'intrigue réelle. Je me suis ennuyée pendant la première partie interminable et je n'arrivais pas à lire plus d'un chapitre à la fois (mort du vieux Li et début d'enquête). J'avais hâte que ça démarre tout comme Bosch ne cesse de répéter qu'il a hâte de passer à l'action. Ca accelère dans la seconde partie (mission sauvetage de la fille à Hong Kong) et ça tient un peu la route. Du coup, j'y ai presque cru et puis non, la dernière partie (fin de l'enquête et révélations) m'a achevée tant j'ai trouvé la fin vraiment moisie. Mais je ne peux pas vous en dire plus, au cas où vous voudriez le lire.
La seconde partie est celle qui m'a le plus plu (m'enfin, c'est relatif) avec par çi par là des descriptions géographiques et sociales intéressantes et surtout de l'action (on ne pouvait qu'en espérer tant Bosch trépigne à l'idée d'en découdre avec les kidnappeurs). Ca aurait pu se terminer là. Quand j'ai vu le nombre de pages qui restaient je me suis demandé ce qui allait pouvoir se passer...
Niveau personnages, euh...voilà...Bosch m'a irritée, sa fille m'a agacée (et on en apprend de belles à la fin). Les vilains sont tout juste esquissés, ils sont à l'image des fantômes célébrés à Hong Kong lors du passage de Bosch.
Et puis, par moment, j'ai trouvé certaines phrases mal tournées, certaines expressions étranges, un argot un peu désuet et même une faute d'orthographe. Oui, je cherche la petite bête. Nianiania.
Conclusion : Vu la quatrième de couverture, je m'attendais à quelque chose de tendu, des pages que l'on tourne à vitesse grand V. Alors, je ne sais pas si c'est la fatigue (Marcus a 4 mois, youpi!) ou si je deviens mauvais public mais je suis déçue. Je n'avais jamais lu de Connelly et je ne retenterai certainement pas l'expérience, trop de choses à lire, trop peu de temps!
Merci à Babelio et aux Editions du Seuil
Lu dans le cadre du Jury Policiers Seuil 2011