Une seconde après
William R. Forstchen
Ixelles Editions (2009)
398 pages
Lecture survival
Résumé : John Materson, un papa veuf et ex-militaire s'apprête à fêter l'anniversaire de sa plus jeune fille dans leur maison de Black Mountain en Caroline du Nord. Il passe un coup de fil mais la communication est coupée. La musique s'arrête et les lumières s'éteignent. Tout le monde pense à une grosse panne de courant mais lorsqu'ils découvrent des centaines de voitures arrêtées sur l'autoroute et que même les téléphones portables ne fonctionnent plus, la panique monte petit à petit.
Lire la suite...
Matherson pense tout d'abord à une tempête solaire mais les jours passent et rien ne s'améliore. Il évoque alors la possibilité d'une attaque nucléaire à haute altitude (IEM) qui aurait détruit tous les systèmes éléctriques et électroniques. La petite ville s'organise, on réquisitionne les véhicules qui marchent encore, on se met à chasser du gibier... mais les ennuis vont de mal en pis. En effet, les habitants doivent gérer la nourriture, les médicaments, les nombreux morts., la montée de violence..et les bourgades voisines envoient des réfugiés affamés car c'est bien connu "dans les montagnes, on ne manque de rien"...
Mon avis : Réalisme + crédibilité = possible forte angoisse. Les personnages
sont crédibles, pas de héros, une esquisse de gros méchant, ça va. On
est dans le flou, on parle d'IEM ok, mais qui? pourquoi? De toute façon
on s'en fiche, faut trouver de la nourriture pour les gosses et comment
on va faire pour les chiens? et si je n'ai pas mes médicaments, je
deviens quoi? Ca m'a pris aux tripes, certains évènements douloureux
sont prévisibles et j'ai appréhendé avec le personnage principal.
Et à la fois, pas de larmoiements, pas trop d'images choquantes comme
dans "La Route" de MacCarthy par exemple. Normal, c'est juste l'année
qui suit la "catastrophe". Ca ressemble bien plus à Jericho, la série,
mais dans une plus grande ville. Une reflexion sur "et moi, j'aurais
fais quoi?" qui de toute façon ne peut pas trouver de réponse juste à
100% car le jour ou ça arrive, ce n'est pas la même chanson. On peut
être soit plus lâche (ou raisonnable), soit héroique (ou inconscient),
ça dépend du point de vue.
Bon, ce genre d'histoire à déjà été traitée même un peu différemment,
rien de super nouveau donc. Il y a une petite romance entre le
personnage principal et une réfugiée qui tombe à plat, aucun intérêt,
elle sert à rien (la fille et la romance) vu que ce n'est quasi pas
développé. Il y a une autre romance, comment dire, assez convenue dans
sa finalité. Et le bol, quand même, le personnage principal est un
ancien de l'armée assez haut gradé et enseigne l'histoire militaire!
Enfin, même si les personnages sont ammenés à prendre des décisions
parfois atroces à cause de la situation, il y a pas mal de "mais
enfin, on est américains, c'est l'Amérique, enfin...on ne peut pas faire
ça, ça ne peut pas nous arriver, on vaincra, God Bless America". Après,
on peut comprendre et transposer... "mais enfin, nous sommes dans le
pays des droits de l'Homme, on ne commettra pas d'abominations ici..."
Conclusion : le post apocalyptique, what else? J'adoooooore ce genre. J'ai
essayé un peu d'analyser le pourquoi et j'en reviens au même point :
j'aime les rues dépeuplées en général et j'aime voir comment réagissent
les humains face à la fin du monde mais en fiction seulement, je ne
souhaite pas la fin de l'humanité biensur (je ne pourrais plus lire, horreur!!). Un thème bien abordé et dérangeant
quand on y pense vraiment. Il y a même un petit topo sur les IEM
à la fin. Entre le petit malaise et le distrayant. Je ne peux pas vous
dévoiler la fin donc difficile de vous dire le fond de ma pensée. J'ai
trouvé ce roman addictif, je voulais savoir...
Et sinon, je me suis demandé un peu tout le long : et Charles Ingalls, à
son époque, il faisait comment?
Challenge 1% Littéraire chez Levraoueg 3/7
|
Challenge Crazy SF chez Geishanellie 1/3 (Post apocalyptique)
|
|